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  • Photo du rédacteurAndrit

Un poème de Danrit en hommage au Drapeau de Sidi-Brahim

Lorsqu'il commandait le 1er Bataillon de Chasseurs à pied, à Troyes, le chef de bataillon Driant organisait chaque année des festivités hautes en couleur pour commémorer les combats de Sidi-Brahim. Pour le 59e anniversaire, en 1905, il rédigea un poème qu'il fit figurer sur le programme des festivités:


D'une cravate bleue, d'un lambeau de chemise blanche et d'une ceinture rouge, le caporal LAVAYSSIERE fit un Drapeau et fut le planter au sommet du Marabout (récit du combat).


Quand les Chasseurs de France, au désert africain,

Se sentirent trop loin de tout secours humain,

Perdus, écrasés sous le nombre,

Dans le Marabout blanc, dans leur futur tombeau,

de lambeaux d'uniforme ils firent un Drapeau,

Pour pouvoir mourir à son ombre!


Pendant trois mortels jours, comme un défi hautain,

Il leur fit oublier et la soif et la faim,

Plus glorieux que l'oriflamme

Qui couronne un palais de son pli conquérant,

ce n'était qu'un haillon: mais Dutertre, en mourant,

L'illumina de sa grande âme!


Salut à ce haillon! De ses trois couleurs mortes,

La vision renait dans nos trente cohortes,

Quand, passant en noirs tourbillons,

Fiers de ton souvenir, nous lisons sur la soie,

Ton nom, Sidi-Brahim, qui parle et qui flamboie,

Sur le Drapeau des Bataillons!



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