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HISTOIRE D'UNE FAMILLE DE SOLDATS

Résumé

L'Histoire d'une Famille de Soldats constitue un cycle historique couvrant 3 périodes, correspondant à 3 générations de la famille Cardignac.

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1) Jean Tapin (1e période: 1792-1830)

Le fondateur de la « Famille de soldats » est Jean Cardignac. Il n’a que douze ans lorsqu’il répond à l’appel de la Patrie en danger (1792). Orphelin, il s’engage et découvre la vie militaire. Le tambour-major Belle-Rose le prend dans sa clique, où il gagne le surnom de Jean Tapin (celui qui tape sur un tambour). Avec sa brigade, l’enfant-soldat participe à la bataille de Valmy, au siège de Mayence, où il reçoit un sabre d’honneur pour son courage, puis revient à Paris au moment de la Terreur.  Jean Tapin part ensuite pour l’Egypte avec l’expédition de Bonaparte. Il se bat aux Pyramides et, fait prisonnier au siège de Saint-Jean d’Acre, il se retrouve sur les pontons anglais. La paix d’Amiens lui apporte la libération. Il est nommé sous-lieutenant avant d’être grièvement blessé au camp de Boulogne en 1805, puis affecté à l’état-major de l’Empereur. Jean Tapin, devenu le colonel Cardignac lors de la campagne de Russie, fera partie du dernier carré de la Garde Impériale à Waterloo. Fidèle parmi les fidèles de l’Empereur, celui-ci sera le parrain de ses deux garçons, donnant ainsi le titre du second volume de cette saga familiale.

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2) Filleuls de Napoléon (2e période: 1830-1870)

Les Filleuls de Napoléon suivront les traces de leur père. Henri participe à la conquête de l’Algérie avec les Spahis et Jean avec les artilleurs. Leur père, qui a accompagné le retour des cendres de Napoléon, meurt le jour même de leur arrivée à Paris. Les deux jeunes officiers prennent ensuite part aux campagnes du Second Empire. Henri trouve la mort au siège de Malakoff, en Crimée, tandis que Jean est tué à Saint-Privat, en 1870.

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3) Petit Marsouin (3e période: 1870-1899)

Petit Marsouin est l’histoire du petit-fils de Jean Tapin, Georges Cardignac. Ayant combattu à seize ans dans les rangs des francs-tireurs pendant la guerre de 1870, il entre à son tour dans l’armée. A sa sortie de Saint-Cyr, où il côtoie son camarade Andrit, il choisit l’infanterie de marine, ce qui lui vaut le surnom de Petit Marsouin, du nom donné aux soldats de cette arme. Avec Georges Cardignac, c’est toute l’histoire de la conquête de l’Empire français qui défile.  Il se bat au Sénégal contre Samory, puis au Tonkin contre les Pavillons Noirs. Puis ce sera Tombouctou, l’expédition de Madagascar, la mission Congo-Nil et la Chine, au sein de l’armée internationale rassemblée à Pékin

Editions

L'Histoire d'une Famille de Soldats, a d'abord été publiée, de 1898 à 1899, en feuilletons, dans la revue Saint-Nicolas, Journal illustré pour les garçons et les filles, éditée par Delagrave.

 

En parallèle, seront publiés chacun des 3 volumes, toujours par Delagrave, dans de très belles éditions d'étrenne. Chaque exemplaire connaîtra de nombreuses rééditions pendant plusieurs années. Jean Tapin connaîtra, notamment, 3 éditions différentes: l'une avec une reliure bleue, une autre avec une reliure blanche, une dernière avec une reliure rouge.

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Les 3 parties seront aussi publiées en 6 volumes (2 volumes par tome), dans une édition brochée in-18°. 

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Après la Grande Guerre, Delagrave, proposera la série des 6 volumes brochés dans la collection "Bibliothèque Juventa".

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Dédicaces

Lettre-Préface de M. François Coppée, de l'Académie Française (Jean Tapin)

Lettre du Commandant Driant à M. François Coppée:

"Maître,

Lorsqu'il y a trois ans, vous avez célébré si magnifiquement le dernier Maréchal de France et couvert d'accents si vibrants et si français la voix de ceux qui essayaient de ternir sa mémoire, je vous ai crié: "Merci!" et il n'est pas , j'en suis sûr, un officier qui n'ai senti son coeur aller vers vous, en lisant son adieu à Canrobert, l'héroïque soldat de l'ancienne armée.

Nous, nous sommes la nouvelle, celle que vous avez baptisée le suprême espoir de la France diminuée, et le jour oùj'ai projeté d'écrire l'Histoire d'une Famille de Soldats, pour relier à travers trois générations l'épopée de nos pères à la trop longue attente d'aujourd'hui, votre nom aimé et respecté m'est tout naturellement apparu au seuil de ce premier livre.

Acceptez l'hommage de Jean Tapin, Maître: c'est l'histoire écrite pour les enfants. Mon but en l'écrivant, en ces heures troublées, a été de leur dire: "La carrière des armes est noble et belle, et l'armée de France, dont vous ferez partie un jour, restera toujours digne de son passé. Ce passé, je viens d'en retracer pour vous les étapes glorieuses: parcourez-les avec moi, enfants, et puisse-je, par ces récits mis à votre portée, contribuer à vous faire connaître cette armée, c'est-à-dire à vous la faire aimer!"

Donnez à ces paroles, Maître, l'autorité de votre nom et voyez, dans l'hommage qui les précède, le souvenir ému de milliers d'officiers comme moi.

Commandant DRIANT, 4e Zouaves - Tunis, octobre 1898"

Lettre de M. François Coppée au Commandant Driant :

"Mon Cher Commandant,

Je suis très touché de la pensée qui vous a fait désirer de mettre au début de ce livre le nom d'un vieux poète, enthousiaste ami de l'armée.

Bien que votre Jean Tapin prétende seulement inspirer des sentiments patriotiques à l'enfance, il sera lu avec émotion, croyez-le bien , par les hommes mûrs qui ont eu la douleur d'assister à nos désastres. Vous faites bien d'évoquer une fois de plus nos victoires d'il y a cent ans. Elles sont, pour les vieux, une consolation et, pour les jeunes, une espérance.

Cette "Guerre de Demain" que naguère vous nous décriviez en des fictions héroïques et ingénieuses, ne ressemblera pas, sans doute, aux guerres d'autrefois. Cependant l'on y reconnaîtra toujours le caractère intrépide du Français, tel que vous nous le montrez dans le petit Jean Tapin, le frère de Bara et du tambour d'Arcole.

Aujourd'hui plus que jamais, il est nécessaire de rappeler à la France ses fastes militaires et de lui redire qu'elle est, avant tout, une Nation de soldats. Car les heures  que nous vivons sont affreuses. Après un quart de siècle d'expérience, nous constatons que la paix sans gloire et sans sécurité est loin d'être bienfaisante. Nos larmes de douleur et de honte ne lavent pas la boue que des mains sacrilèges jettent sur le drapeau, et nous en arrivons à souhaiter que les scandaleuses clameurs qui nous déshonorent soient étouffées par le martial roulement du tambour, et par la voix imposante du canon.

Je vous serre la main, FRANCOIS COPPEE - octobre 1898 "

 
Dédicace à son fils, Georges (Jean Tapin)

"Mon cher petit Georges,

C’est pour toi que ce livre est écrit. Dès que tu sauras lire, je veux qu’il trace dans ta jeune intelligence le premier sillon, celui d’où jaillira plus tard la vocation, car cette vocation, je la veux militaire, et, né à Saint-Cyr, tu seras Saint-Cyrien ! En attendant que tu retrouves dans cette Ecole toute d’honneur et de devoir les lointains souvenirs de ton grand-père et de ton père qui y furent instructeurs à 25 ans de distance, je veux te montrer dans ces récits où tu apprendras en même temps l’histoire de nos grandes guerres, ce qu’ont été le soldat et l’officier français pendant le siècle qui s’achève. La Famille de Soldats, à l’histoire de laquelle je vais essayer de t’intéresser, aura connu dans ses trois générations les gloires et les revers de notre France : mon but sera rempli si, en fermant le livre à la dernière page, tu ne peux plus voir un régiment sans rêver et son drapeau sans tressaillir. A l’heure où j’écris, ce drapeau est encore cravaté de noir. Mais je garde l’ardente conviction qu’il appartient à la génération dont je suis de le débarrasser de ce crêpe vieux déjà d’un quart de siècle ! Quand ton tour sera venu de le saluer de l’épée, il resplendira de nouveau tel que l’ont connu nos pères. Que Dieu m’entende et te protège, mon petit Georges !

DANRIT  - Tunis, octobre 1898

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Dédicace à Jean de Sémant (Filleuls de Napoléon)

"Au bon petit Français, au futur soldat qu'est Jean de Sémant,

j'offre de livre des "Filleuls de Napoléon", suite de l'Histoire de ce "Jean Tapin" que le crayon de Paul de Sémant fait revivre ici, sous les traits intelligents et avec le regard profond de son fils.

Je mets en même temps dans cette dédicace une amicale gratitude pour l'artiste qui, depuis dix ans, parsemant mes modestes essais, d'illustrations aussi fidèles que vivantes, m'a puissamment aidé dans ma tâche de glorifier l'Armée française et de rappeler aux oublieux que la Patrie est mutilée.".

E. DRIANT, Commandant le 1e Bataillon de Chasseurs à pied - Décembre 1899

 
Dédicace à sa fille, Marie-Thérèse (Petit Marsouin)

"Ma chère petite Marie-Thérèse

Il me sera doux, plus tard, de retrouver tes traits d'enfant à la première page d'un de ces livres écrits pour des enfants comme toi.

C'est pourquoi je te dédie l'Histoire de la troisième génération de cette "Famille de Soldats" que j'ai rêvée vivace, héroïque, bien française.

Quand tu seras grande, tu comprendras pourquoi j'ai voulu exalter L'ARMEE, en rappelant ses hauts faits pendant ce siècle: tu comprendras qu'il était nécessaire d'opposer les visions réconfortantes du passé aux prophéties de des cosmopolites qui parlent de la décadence de notre pays, parce qu'ils la désirent, et qui dénigrent son armée, parce qu'ils en ont peur.

Mais quand tu seras grande aussi, toutes les tristesses présentes seront publiées et tous les nuages auront disparu du ciel de France!

J'en ai l'espoir aussi tenace qu'est profonde mon amour pour toi.

DRIANT, Commandant le 1e Bataillon de Chasseurs à pied - Décembre 1900

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Distinctions

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- Ouvrage couronné par la Société d'Encouragement au Bien (Médaille d'honneur, 1899)

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Illustrations

Danrit poursuit encore sa collaboration avec Paul de Sémant, qui livre dans cette série d'ouvrages, parmi ses plus belles illustrations. Il semble que Paul de Sémant (Paul Cousturier, de son vrai nom) ait même collaboré à l'écriture du premier volume, Jean Tapin.

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