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ROBINSONS SOUTERRAINS

Résumé

Réminiscence de La Guerre de Forteresse, cet ouvrage rappelle le rôle essentiel de la place d'armes allemande de Metz, qui est assiégée, au cours d'une campagne de reconquête des provinces perdues. En exposant le principe d’une guerre de sape contre les forteresses, dont l’importance stratégique n’est pas remise en cause, cet ouvrage valorise l’arme du Génie, déjà évoquée dans La Guerre de forteresse (1892). Il relate en effet l’odyssée d’un groupe de sapeurs, au cours de l’attaque d’un fort tenu par l’ennemi   Il a donné lieu à une controverse: inspiré par un congrès d'instituteurs durant lequel des propos très hostiles à l'Armée furent tenus, Danrit y donne le mauvais rôle à un personnage d'instituteur pacifiste. Après le déclenchement de la guerre et en raison de l'Union sacrée, il modifiera le rôle de ce personnage et publiera l'ouvrage corrigé sous un nouveau titre: La Guerre souterraine, dernier ouvrage publié par Danrit, en 1915, peu avant sa mort.

 

La guerre entre la France et l’Allemagne a enfin éclatée…Après une attaque surprise, les Allemands sont repoussés et la ville de Metz est assiégée par les forces françaises. Pour s’emparer de la ville, il faut conquérir le fort « Saint-Quentin » qui est la clef du camp retranché. A partir de tranchées qui cernent le fort, les sapeurs du Génie creusent des galeries de mine pour installer le plus loin possible sous les structures du fort, d’importantes quantités d’explosif, en prévision de la « grande explosion » qui doit ouvrir la voie dans les défenses du fort.   Le héros du livre est un jeune sergent du Génie, Jacques TENY, petit-fils d’un officier du Génie qui s’est notamment illustré durant la guerre de 1870. C’est pour revoir le vieil homme que Jacques commence par désobéir, afin de recueillir auprès de lui un plan du système de mines qui défend le Saint-Quentin. Mais, avant qu’il ait pi remettre ces précieux renseignements à ses chefs, le jeune sous-officier et son escouade, engagés sous terre pour poursuivre le travail de sape, se retrouvent bientôt pris au piège à la suite d’une explosion inattendue. Enterrés vivants, les six hommes vont tenter, par tous les moyens, de trouver une voie, action difficile pendant laquelle Jacques TENY voit éprouver ses qualités de jeune chef, en faisant face à toutes sortes de difficultés, y compris la découverte d’un traître parmi ses hommes. Le dénommé Raucourt, « surnommé « L’intellectuel » par ses camarades, instituteur de son métier, militant communiste et arnarchiste, a en effet livré des plans aux Allemands et TENY se voit contraint de le condamner à mort de le faire exécuter. Luttant contre l’asphyxie, contre la soif et la faim, les Robinsons souterrains sont aussi engagés dans une véritable course contre la montre, car la « grande explosion » est imminente. Mettant à profit les plans dont ils disposent, quatre rescapés parviennent même à s’infiltrer dans les lignes adverses et, rejoints par un détachement de renfort ayant emprunté leur boyau, permettent l’assaut contre la forteresse. La prouesse de Jacques TENY lui vaut d’être promu sous-lieutenant sur le champ de bataille.

Editions

Robinsons souterrain est abord publié en feuilleton dans le Journal des Voyages du 20 octobre 1912 au 29 juin 1913.

Il est publié en parallèle, par Flammarion, dans une belle édition d'étrennes au format in-8°, en novembre 1912.

Il sera ensuite de nouveau publié en feuilleton dans La Patrie, du 25 septembre 1915 au 2 janvier 1916, sous le titre La Guerre de tranchées. Ce roman a connu de nombreuses autres reprises dans la Presse départementale.

 

Après la déclaration de guerre, dans le cadre de l'Union Sacrée, Danrit remanie son roman en modifiant notamment le mauvais rôle qu'il avait donné à un instituteur. Cette version modifiée sera publiée par Flammarion dans une édition brochée au format in-18° en août 1915. Ce sera la dernière édition de Danrit publiée de son vivant.

 

La Guerre souterraine a été rééditée en 2014 par Encrage dans la collection Bibliothèque du Rocambole.

Dédicaces

ROBINSONS SOUTERRAIN

Je dédie ce livre conçu en Lorraine française aux annexés qui, depuis quarante-deux ans, n’oublient pas, ni ne désespèrent ! Commandant DRIANT, Député de Nancy - Château de Pixérécourt (Meurthe-et-Moselle), 1912

 

LA GUERRE SOUTERRAINE

Avant-postes du Bois de C…..

Aux 56e et 59e Bataillons de Chasseurs à pied, que j’ai l’honneur de conduire au feu depuis un an !

Aux morts glorieux de ces deux vaillants Bataillons, tombés en Argonne, en Woëvre et au seuil de Verdun, pour la Patrie !

A ceux qui tomberont encore pour elle au cours de la Grande Guerre, je dédie ce livre, refondu dans les tranchées, en rêvant à la triomphale victoire de demain !

Lieutenant-Colonel DRIANT, Commandant le Groupe des Chasseurs de la 72e Division, Député de Nancy - 2 Août 1915

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