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Emile DRIANT (1855-1916)

Emile-Augustin-Cyprien DRIANT est né à Neufchâtel-sur-Aisne le 11 septembre 1855. Profondément marqué par la défaite de 1871, il décide de devenir militaire. St-Cyrien, sorti 4e de l'Ecole Spéciale Militaire, il débute sa carrière au 54e RI à Compiègne, tourné vers la frontière de l'Est dans l'attente de la Revanche. Puis il est affecté en Tunisie, notamment au 4e Zouaves, où, jeune lieutenant, il se fait remarquer  pour ses qualités et devient l'officier d'ordonnance du général Boulanger, commandant la Division française en Tunisie. Il suit à Paris, au Ministère de la Guerre, celui qui deviendra son beau-père après qu'il ait épousé la jeune et belle Marcelle Boulanger. Il retourne en Tunisie lorsque Boulanger est mis à la retraite, et sert de nouveau au 4e Zouaves de 1888 à 1892.  C'est à cette époque que "entre deux lectures de Salammbô, (il a eu) l'audace de (s')écrier: - Moi aussi, je suis romancier!" et commence sa carrière d'écrivain sous le pseudonyme assez transparent de DANRIT. En 1892, il est envoyé comme capitaine instructeur à St-Cyr où il formera toute une génération de jeunes officiers qui se distingueront plus tard lors de la Grande Guerre. Il est de retour en Tunisie en 1896 pour un dernier séjour, en tant que chef de bataillon au 4e Zouaves. Puis il revient en France où il est nommé commandant du 1er Bataillon de Chasseurs à Pied, à Troyes. "Les Chasseurs après les Zouaves, l'élite après l'élite" s'écrit-il alors. Bloqué dans son avancement au moment de l'Affaire des Fiches, il prend sa retraite de l'Armée en 1905 et débute une carrière de journaliste et d'homme politique qui débouchera sur son élection en tant que Député de Nancy en 1910, et sa réélection en 1914. Lors de la déclaration de Guerre, il demande à reprendre du service et se voit confié le commandement d'un groupement de Chasseurs composé des 56e et 59e Bataillon de Chasseurs à Pied. C'est à leur tête qu'il trouvera la mort glorieusement, le 22 février 1916, lors du combat des Bois des Caures, le 2e jour de ce qui sera la Bataille de Verdun. Il entre dans la Légende par son acte héroïque et laisse derrière lui une oeuvre littéraire d'une vingtaine d'ouvrages qui auraient dû lui ouvrir les portes de l'Académie Française où il avait déposé sa candidature et où il aurait certainement été élu triomphalement s'il n'avait trouvé la mort au Champs d'honneur.

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